Les aventures en solitaire commencent ! En effet, Troy a pris un avion pour Auckland, j'en ai profité pour découvrir Queenstown et ses environs. Mon nouveau challenge était de marcher seule, pour me retrouver avec moi-même, me prouver que je pouvais le faire et découvrir des paysages inaaccessibles.

En soit ce sont les raisons de mon année de césure en Nouvelle-Zélande.


Après une semaine de préparation : vérification des prévisions météorologiques tous les jours, location d'un système de géolocalisation auprès du bureau des Rangers (au cas où si il m'arriverait quelque chose, ils pourraient venir à mon secours), téléchargement d'une application de cartographie avec localisation GPS sans avoir besoin de réseau, achat d'un rechaud et de casseroles qui vont bien et enfin des aliments nourissants faciles à cuire mais pas trop lourds ; Me voilà sur le chemin d'une randonnées de 7 jours avec moi-même en plein hiver. Sur mon itinéraire, j'ai prévu mes journées en fonction des refuges.

Ah j'ai oublié dans la liste : rassurer la famille en disant que tout se passera bien, que je ne ferai pas de mauvaise rencontre.


Jour 1 - on commence en douceur - 9km


Le ciel est un peu voilé mais il fait bon. Je commence à me préparer à l'idée d'être seule les prochains jours. Les Rangers ont bien insisté là-dessus; "préparez-vous à ce qu'il fasse froid, que vous soyez seule et que même un feu de bois ne vous réchauffera pas tant que ça".

Punaise c'est loupé ! Sur le chemin j'ai rencontré des personnes qui venaient en sens inverse, avec des yeux désolés, un énorme groupe de familles passaient le week end dans le refuge. Heureusement j'avais pris mon matelas gonflable en me disant à la dernière minute que ce refuge pourrait être plus fréquenté car plus accessible ou bien si il fallait que je dorme d'une quelconque façon dehors dans un endroit abrité si il m'arrivait quelque chose.

Je pense que cela a été une des pires nuits de ma vie. Le refuge était plein à craquer, les parents avaient déjà commencé l'apéro, les enfants et les adolescents jouaient et criaient partout. A peine étais-je arrivé que l'on m'annonçait qu'il n'y avait pas de place pour moi alors qu'il y avait 24 matelas et je n'avais même pas de place pour cuisiner et dîner. Des parents se sont excusés mais bon cela n'a pas changé grand chose en soit. J'ai donc fait ma cuisine dehors et j'ai installé mon campement dans un coin. L'avantage était qu'il faisait bon à l'intérieur puisqu'un feu brûlait depuis un moment. Impossible pour moi de parler avec qui que ce soit, c'était tellement bruyant que je ne comprenais rien. J'étais passé du calme de la forêt et de la rivière à une cabane pleine à craquer. Je me suis couchée tôt, ils se sont couchés très tard ...

Dans la nuit des gens ont fait tombé des sacs à dos sur moi.