Arrivée dans la région Fjordland, j'étais comme une enfant impatiente d'ouvrir ses cadeaux de Noël.

Nous avons décider de camper près du point de départ du chemin de randonnée menant au Green Lake (22km A/R).

À peine après avoir commencé, plusieurs Robins, le merle de Nouvelle-Zélande ou toutouwai en Maori, un oiseau de la taille d'un moineau que l'on ne trouve qu'en Nouvelle-Zélande, ont montré le bout de leur bec. Ils sont sympathiques et confiants, se rapprochant souvent de quelques mètres des humains. C'est vraiment étonnant et c'était drôle de les voir nous suivre. Ils avaient un air curieux.

Avec du recul, maintenant, je peux dire que cette randonnée était magique et il était essentiel pour moi de la faire jusqu'au bout. Mais soyons honnête, j'ai bien souffert à des moments en montées mais surtout en descentes, je me suis demandée dans les moments difficiles pourquoi je m'imposais cela, j'ai compris après pourquoi.

Beaucoup d'arbres étaient tombés en travers du chemin et je me suis enfoncée parfois dans des bonnes portions de boue. Ce chemin est en général entretenu par les gardes forestiers pendant le printemps en prévision de l'été car il y a peu de randonneurs en hiver. Après avoir fourni beaucoup d'énergie je pensais être enfin presque arrivée, un panneau m'annonçait une heure restante avec que quelques kilomètres de marche. La frustration pouvait sûrement se voir sur mon visage où des gouttes de pluie commençaient à ruisseller. Il commençait à faire nuit et une énorme descente m'attendait, alors que Troy avançait devant moi tel une gazelle. Je n'avais pas le choix. C'était une belle épreuve mais j'étais bien accompagnée, aidée et soutenue également. Nous avions croisé deux randonneurs dans le sens inverse sur le début. Nous étions seul.es.

Quand j'ai aperçu la cabane, notre refuge pour la nuit, au bord du lac, je n'en croyais pas mes yeux, j'étais soulagée. Il faisait nuit.

Le lendemain, il n'a pas arrêté de pleuvoir puis de neiger, ce n'était pas évident d'allumer un feu avec du bois mouillé, nous avons fait comme nous avons pu, enveloppé.es dans nos sacs de couchages.

Notre bouquin à la main, avec des provisions suffisantes, nous avons décidé de passer la journée au coin du feu et d'attendre que la tempête s'arrête le lendemain. C'était la meilleure décision à prendre, nous n'étions pas attendu.es ni pressé.es.

Jour 3

Je me suis réveillée avec cette vue, il n'y a aucune retouche. Il faisait tellement froid mais je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer ce panorama, un thé bien chaud dans les mains.

Je ne m'en remettrais jamais je pense.

Je n'osais pas cligner des yeux par peur que les couleurs ne changent trop vite. Plus le soleil se levait, plus la vue changeait. Magique !


Je vous laisse en tête à tête avec les photos.

Allez il est temps de reprendre la route !

Et de faire une pause pour admirer le lac une dernière fois.