Gaëtan, notre nouveau guide avec qui nous avons réservé une journée d'excursion surprise et une nuit dans sa guesthouse, vient nous récupérer au Backpack Hostel. Avant de partir nous avons du temps pour échanger avec Apple, propriétaire de l'auberge de jeunesse et qui est d'origine thailandaise et néerlandaise. Nous avons un gros coup de coeur pour Apple, bon oui c'est vrai ce n'est pas le premier.


Nous en profitons pour faire des photos rigolotes et lui dire au revoir avec regret.

On débute de nouvelles aventures avec Gaëtan, un sacré personnage, d'origine des Hautes-Alpes et de Corse, venu s'installer à Chiang Rai. Gentil, et très attentionné, mais maladresses racistes assurées ... !! Aie. Nous passons la journée avec trois couples français qui séjournent également chez lui. Nous sommes un vrai groupe de touristes français. Il fallait bien voir toutes les facettes comme me l'a si bien dit mon frère cambodgien. C'est chouette d'être avec des compatriotes mais certaines remarques, attitudes nous calment. On garde la tête froide, le sourire et surtout on reste positive. Nous sommes maîtresses que de nos actions, nous ne sommes pas parfaites bien sûr mais certaines choses nous semblent si importantes quand les habitants d'un pays nous accueillent chez eux.

Léa connaît le programme, c'est elle qui a trouvé le contact de Gaëtan, surprises garanties pour moi !


Gaëtan prend une photo pour l'envoyer à Amae

Visite d'une grande plantation de thé, on en profite pour acheter des savons au thé vert et au jasmin à la boutique.

Deuxième étape : la montagne des singes. Ici les singes sont en liberté mais plutôt à l'aise avec les humains, de plus ils ont pris l'habitude de se faire nourrir par les touristes de passage et par les moines. A l'entrée on nous indique qu'il faut nous munir de bâtons car il paraît qu'un singe s'en serait pris à un humain. Drôle d'atmosphère.

Update post covid-19: il paraît qu'il y a eu des rixes entre les singes en raison de l'absence des touristes pour leur distribuer des cacahuètes et donc moins de nourriture ...

Cette tête là c'est quand notre ami le singe aperçoit Léa !

Je n'ai pas la photo suivante sur le moment, M. Singe a essayé de sauter sur Léa, peut-être qu'il aimait bien ses cheveux ou voulait lui faire des bisous ...

En pleine distribution de cacahuètes :

Un manège de moines avec la petite musique et tout :

Et un Bouddha en mode DJ Funky avec musique et lumières disco dans le temple-boîte de nuit. Les singes s'éclatent bien ici !

Cap sur la frontière birmane pour visiter un marché avec des produits bien bien locaux. Cela me plait bien !

Attention stand qui arrache en vue !

Nids de guêpes, pour le reste je ne suis pas sûre ... des algues et des olives vertes ?

Les fameux oeufs de fourmis

Mon stand préféré !

On en profite pour acheter à nouveau du riz gluant dans du bambou, nouvelle addiction du moment.

Je me suis retenue d'acheter de l'ail de toutes les sortes. Je ne suis pas sûre que la douane néo-zélandaise me comprendrait ! Je me suis dit que les oeufs de fourmis cela ne le ferait pas non plus...

Déjeuner sur pilotis

Laos et Birmanie à l'horizon !

Nous nous trouvons au Triangle d'or.


Le Triangle d'or est la région montagneuse, au niveau du confluent du Mékong, en Thaïlande, Nyenmar (Birmanie) et Laos. Selon certaines interprétations une partie du Vietnam et le Yunnan chinois y seraient inclus en raison du commerce de l'opium.

Le Triangle d'or comme le Croissant d'or, qui regroupe l'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan, est l'une des principales zones mondiales de production d'opium depuis les années 1920. Les Français ont été notamment impliqués, particulièrement sous le régime de Vichy.

L'exploitation du pavot et l'exportation d'opium a enclenché de nombreuses guerres (guerres de l'opium entre la Chine et des pays occidentaux dont le Royaume-Uni, France, Etats-Unis au XIXième siècle ; guerre de l'Indochine et guerre du Vietnam). Le Royaume-Uni dispose du monopole de la vente d'opium en Chine depuis 1773. On imagine donc que des nombreux enjeux géopolitiques se sont opposés. N'étant pas historienne ou journaliste bien sûr et découvrant ce sujet, des documentaires sur Arte sont très intéressants. Il y a notamment des passages sur l'implication des minorités, dont les Akhas, dans la culture de pavot fortement encouragées au début puis réprimées ensuite selon le pays.


La Birmanie est le second producteur d'opium mondial après l'Afghanistan et a été un acteur important du trafic international de stupéfiants depuis la Seconde Guerre mondiale.

La plupart des minorités qui cultivent l'opium vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Visite d'un temple et rencontre d'un moine qui nous a béni et noué un bracelet porte-bonheur autour du poignet.

Ce dernier nous a expliqué son histoire et comment il est devenu moine. Il est marié et a des enfants mais a fait le choix de devenir moine en demandant une autorisation écrite à son épouse. Il prie toutes la journée pour les personnes qui viennent le voir, ne vit que d'offrandes et peut consommer que des liquides la journée. Il ne porte plus son prénom et nom de naissance. Il pourra quitter son habit de moine un jour si il le souhaite.

Dans certains temples, 7 (parfois 8) statues de Bouddha, dans différentes positions, sont alignées. Celles-ci représentent les états par lesquels Bouddha est passé, de l'éveil jusqu'au nirvana. Une statue représente un jour de la semaine. La tradition veut que le fidèle prie devant la statue du jour de sa naissance : lundi, mardi, mercredi en journée, mercredi en soirée après le coucher du soleil, jeudi, vendredi, samedi, dimanche.

Une couleur et des qualités y sont associées en fonction de l'état de Bouddha.

Visite du temple bleu, très coloré, petit coup de coeur supplémentaire.

Nous déposons nos sacs à dos dans la luxueuse guesthouse de Sao et Gaëtan. C'est comme si une lune de miel commençait ahah mais que pour une nuit !

Petit plouf dans la piscine avant d'aller au marché de nuit.

Des combats de coqs ont eu lieu toute la nuit juste à côté, certains diront que c'est culturel, mon frère m'a dit que c'est un endroit dangereux où on peut faire de mauvaises rencontres mais cela tombe car on ne comptait pas y mettre les pieds. Cela m'a fait mal au coeur d'entendre les nombreux cris qui "encouragent" les coqs pendant des heures mais on ne peut rien y faire.